lundi 28 décembre 2009

Un morceau de bretzel (entre terre et ciel)

Un mail de Bertrand pour Noël.

Voilà la version quasi terminée de la fameuse chanson née de l'union d'un bretzel et d'une machine à recycler la cervelle. Ou plus exactement : née de l'union de l'imaginaire des CMoingt et des cinquièmaîtrisiens, un vendredi, lors de la rencontre au centre musical.
Un petit morceau de mus.. euh, de bretzel.


chanson pour recycler la cervelle


Vaporiser l’amitié en refermant les querelles
Dépoussiérer les ennuis et leur faire pousser des ailes
Aspirer les sentiments en tournant la manivelle
Repasser les méchanc'tés en sautant à la marelle

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Evacuer les secrets lors d’un dîner aux chandelles
Eponger tous les soucis et les mettre à la poubelle
Brosser et ranger le bruit pour avoir un bon Noël
Chiffonner les impressions en froissant un arc-en-ciel

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Laver les vieilles histoires en chauffant du caramel
Cirer l’imagination, lui donner un coup de javel
Astiquer un peu l’humour en jouant du violoncelle
Savonner les cauchemars et les chagrins à tire d’aile

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Faire mousser l’intelligence en ramassant des airelles
Entretenir l’amour fou, le manger sous une ombrelle
Nettoyer les gros mensonges en saupoudrant la cannelle
Laisser rev’nir à feux doux les souvenirs au gros sel

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Mi-temps


Pause dans la résidence.

Je quitte pour quelques semaines Montbrison et Moingt.
Le temps pour les deux classes de laisser encore infuser
mots, notes et images.

Le temps pour moi de me lancer aussi tête baissée
dans mon roman et d'autres projets en friches.
Des Cerises bleues, une Photo de classe, un récit policier...

jeudi 17 décembre 2009

Têtes coupées...

Xibulon, l'enfant qui avait perdu la tête
étude en pâte à modeler


Aujourd'hui, après-midi découpage au Chemin Rouge.

Après avoir bataillé sur un petit passage à terminer (les affres de la réécriture...), je dissèque avec eux le texte afin de réaliser le chemin de fer de l'album.
Sur le grand tableau noir, je trace 16 grandes cases représentant les 16 pages de notre futur album, les 16 moments de l'histoire. Je leur demande de réfléchir au contenu de chacune des images.
La tâche est ardue, un peu abstraite pour des CE2-CM1.
J'ai du mal à leur faire comprendre la notion du rapport texte-images. Ce qui est écrit dans le texte n'apparaît pas forcément dans l'image et réciproquement.

Catherine va me chercher des albums et je leur lis le début de Sous le grand banian, écrit par J.C. Mourlevat et illustré par Nathalie Novi. Dans le texte, il est question d'un buffle, qui n'apparaît pas dans les illustrations. Certains enfants ont cru le voir, mais il n'y figure pas.
"Il n'est pas nécessaire de tout dessiner" leur dis-je, "il faut seulement choisir des moments forts, trouver des idées pour les représenter. C'est l'imaginaire du lecteur qui comble les blancs." Créer, c'est avant tout trier et choisir. Choisir des mots, des sons, un rythme, des couleurs, des lignes de force qui offriront au lecteur des jalons de sens et des tremplins d'émotions pour imaginer et re-créer le monde. Son monde intérieur.

Après avoir défini le contenu des premières illustrations, je souhaite les voir à l'oeuvre en découpages.
Pour rendre moins fastidieuses les ébauches, l'usage de l'ardoise est encore une fois d'un grand secours. C'est Maxime qui l'utilise d'ailleurs spontanément pour répondre à l'une de mes questions. Les enfants sont souvent plus pragmatiques que les adultes...

Avec Catherine, nous distribuons aux enfants une feuille blanche A3 - le format établi pour notre travail -, afin qu'ils aient un repère de proportions pour leurs dessins. Je veux qu'ils investissent tout l'espace de la page. Par souci de simplicité, j'ai décidé pour le moment de placer le texte en vis-à-vis et de ne pas l'inclure dans l'image ; je n'insérerai que des fragments de phrases avec Photoshop.

Les enfants effectuent de nouvelles recherches autour du personnage de Xibulon, le personnage principal de l'album, l'enfant-qui-avait-perdu-la-tête, dans une optique assez géométrique, pour faciliter le découpage.

Xibulon, l'enfant qui avait perdu la tête
études sur ardoises


Une option intéressante de la représentation du corps de Xibulon, celle qui utilise les vêtements comme base constructive : le T-shirt et le pantalon. Simple et aisément reproductible.

Lorsque les enfants ont écrit l'histoire, l'idée d'un personnage privé de tête les amusait. Mais au moment de le représenter, il en a été autrement, l'image les a troublés... En effet, lorsqu'on dessine un personnage, nous commençons instinctivement par la tête. C'est un geste logique, structurel. Dès lors que la tête manque, tout l'équilibre est bouleversé. Les enfants ont donc eu l'idée judicieuse de remplacer la tête perdue par un point d'interrogation.
S'ils n'étaient pas si jeunes, je leur conseillerais bien de lire le roman d'Italo Calvino, Le chevalier inexistant qui promenait son armure vide, pourtant pleine de questionnements...

Nous choisissons quelques objets-phares du texte pour les réaliser en papiers découpés. Le rituel est pris : les enfants débutent par des recherches sur l'ardoise, puis ils reproduisent leur dessin sur Canson de couleur, qu'ils découpent ensuite.

"l'architecte dessine les plans de la tête de Xibulon",
études sur ardoise




"une tête d'éléphant pour boire et arroser les fleurs ?"
études sur ardoise

"une tête d'éléphant pour boire et arroser les fleurs ?"
études sur papier découpé Canson

après les têtes coupées, les papiers découpés...


mercredi 16 décembre 2009

Scènes de méninges

Hier, dernière matinée à Moingt, avant mon retour en mars.

J'avais passé la séance précédente à leur faire compter les pieds et à rimer avec des "ailes" (et Brétzel, of course). Sur des vers de 14 pieds. Deux fois 1, 2, 3, 4, 3, 6, 7 pieds.
Les questions avaient fusé : et le "e", on le prononce, on dit "el-leuh" ou bien "èl" ?
Eh bien... ça dépend. Allez donc disserter diérèse et élision !
Une foulée à prendre, une musique des mots à trouver.
Bertrand leur avait conseillé d'utiliser leurs ardoises. Sur ce support, ils s'essayent sans états d'âme, craignent moins la rature puisqu'ils l'effacent, recommencent ; une souplesse du copier/coller qui les rapproche sans doute de l'écran d'ordinateur, dont ils sont si familiers. Une idée fructueuse.
A la fin, l'étrange mécanisme syllabique commençait à délier ses rouages mélodiques.
Nous avions aussi amorcé la chanson de Rosaline, Paris, mon amie. Avec ce petit bout de refrain, qui tournait déjà tout seul, trouvé par une élève :
"Je te parie que Paris
sans moi Paris serait pris"

Aujourd'hui, durant plus d'une heure, les enfants s'essorent les méninges sur le texte de La chanson pour recycler la cervelle, largement ébauchée lors de la rencontre avec les 5èmes maîtrisiens au centre musical. Les CM1 ne sont pas friands du travail en groupes, nous débutons par une séance de brainstorming collective, un peu laborieuse. Retravailler un texte : la bête noire des mômes. Les voilà partis à disséquer, triturer, déplacer, segmenter des demi-phrases, à inverser les vers, changer un adjectif : une tâche d'orfèvre. Subtil puzzle qu'une chanson, où l'équilibre musical est menacé à la moindre modification, où les mots se manient à la pince à épiler...

Nous essayons aussi d'avancer le scénario du conte. Car c'est en fait deux chantiers parallèles que nous conduisons en ce moment : celui des chansons et celui du scénario, les deux se poussant et se tirant mutuellement. Du coup, l'avancée du conte est un cheminement de funambule, mais c'est l'alternance et la diversité des tâches qui permet aux enfants de ne pas s'épuiser.
Je tente tout de même une écriture par petits groupes. Pour prendre de l'élan, ils dessinent avant d'écrire, une autre suggestion de Bertrand qui s'avère porteuse. Surgit soudain le personnage d'un président, initiateur de cette étrange machine. Une machine destinée à ramollir la cervelle de ses concitoyens pour les inciter à le réélire sans cesse. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite...

samedi 12 décembre 2009

Récréations


Où donner de la tête ?

Quelques fragments d'études par les CE2-CM1 de l'école du Chemin Rouge pour la conception de leur album. Corps et volumes angulaires, j'ai été frappée par leur sens de la géométrie. La version finale mêlera papiers découpés et détails en pâte à modeler.


"Ce matin-là en se réveillant,
il s'aperçut qu'il avait perdu la tête..."





Les filles aussi perdent la tête...


Idées sous vide

J'fais des rêves bizarres en c'moment...

mercredi 9 décembre 2009

Un Grand Régal

Voilà un mois que j'ai pris mes quartiers à Montbrison, et je m'aperçois que je n'ai pas encore évoqué ma découverte de cette petite ville. Je n'ai pas cherché à l'apprivoiser, il me faudrait y rester beaucoup plus longtemps pour en avoir la prétention, elle s'est ouverte à mes yeux avec pudeur, j'ai pris plaisir à l'arpenter, la photographier (avec ou sans appareil, mais l'oeil est déjà un ami), à me perdre parfois dans son coeur étrange historique niché sur une butte.

Je n'avais pas particulièrement l'intention de situer mon roman dans ces lieux, quoique la résidence soit l'occasion de se frotter à cette évidence. Mais les événements et les rencontres m'ont peu à peu fait changer d'avis. Ecrire par le petit bout de la lorgnette de ma candeur d'étrangère, pourquoi pas ? Je sens que l'arrière-cour de mon imagination frémit enfin. Il y a là une histoire qui s'éveille et va bientôt réclamer mon attention. Il me fallait être patiente, me laisser glisser peu à peu dans cette peau de basalte et enfiler des yeux nouveaux pour être apte à recevoir le décor.

Tous les écrivains vous le diront, on n'accueille pas une histoire, c'est elle qui s'invite. C'est elle qui entre un jour dans le salon ou la cuisine, s'assied à la table sans crier gare, hèle l'aubergiste et compose son propre menu.

Hier, l'histoire avait faim. Elle m'a cueillie à 8h02, alors que je passais la porte du collège Victor-de-Laprade, bâti dans un ancien couvent d'Ursulines, à la rencontre de deux classes de 5ème qui avaient lu mon roman C'est toujours mieux là-bas. La lumière hivernale sait magnifier les lignes et l'espace, j'ai été saisie par un rayon trouant la cour d'honneur. Le soleil passait un bras sous une voûte striée de branches nues de tilleuls.

La cour d'honneur

Le lieu de la rencontre était tout aussi prégnant, un CDI taillé dans un vieux réfectoire haut et large comme le plafond du ciel, au mobilier désuet mais plein d'âme. Les enfants étaient là, attentifs, tout entiers à leurs questions. Avant de repartir (nantie de 3 tablettes de Lindt 72 %), Stéphanie, la documentaliste, m'a offert un avant-goût du domaine. Une ambiance digne des Disparus de Saint-Agil.
La galerie des souvenirs

Escaliers de pierres, couloirs en boiseries, sols en tomettes vernies chahutées de creux et de bosses (ou "mallons"), planchers et charpentes multicentenaires, alcôves improbables, portes et fenêtres fermées aux secrets, placards sybillins, bibliothèque en noyer à faire peler d'envie Giono et Bosco, une chapelle au choeur fatigué contrastant avec la modernité de ses vitraux, façonnés par un artiste espagnol.

En réponse à mon chapelet de questions, Stéphanie m'a remis un ouvrage, Victor-de-Laprade, petite histoire d'un collège, écrit par Pierre Drevet, l'enseignant qui m'a accueillie. Je le feuillette, le temps de tourner quelques pages, voilà que j'aperçois l'auteur. Les appels de l'imagination m'enhardissent, je risque à la volée :
"Serait-il possible de faire une visite du lieu et de prendre des photos ?"
Je devine un sourire intérieur.
"Oui..."
J'ai été ferrée par la Maison, il le sent.
"Demain, 13h30 ?" propose-t-il.
"Banco !"

Le lendemain, je retourne donc déambuler entre les murs du collège, en compagnie de Pierre.
Le tableau des clefs du paradis fascinerait une Agatha Christie. On y trouve même la clef du pigeonnier. Mais celle qui intéresse mon guide est celle du grenier. Je le suis, ravie.

L'endroit m'évoque le décor délaissé d'une pièce de Tadeusz Kantor, où se côtoient le fugitif et le permanent, l'enfance et la vieillesse. Je macule mon manteau aux toiles, poussières amoncelées de tous âges, au mobilier cagneux, livres de messe oubliés, habits sacerdotaux, cartes pliées aux frontières coloniales, partitions, ouvrages orphelins, pots en terre, disques, instruments abscons et autres ovnis dont l'enchevêtrement frise l'anachronisme.

Après avoir quitté le grenier, nous retraversons la galerie des souvenirs, habitée par les visages de décennies d'élèves, parmi lesquels, un certain Pierre Boulez. Divers portraits en exergue aussi, les hommes du lieu qui ont laissé là leur empreinte. Je m'attarde devant quelques-uns, le père Couturier, le père Jean Duperray, le père Antoine Charmet, mort à Buchenwald en 1945.

Nous reprenons le fil des méandres. Marches, angles, poutres, fissures, ajours, lucarnes, passages. Je mitraille, scrute, questionne, panoramique à tous les vents pour tenter de saisir quelques fragments de ce puzzle dantesque.

Pierre me montre des photos et me parle du "Grand Régal", ces deux journées de festivités qui clôturaient l'année scolaire, où les jeunes qui terminaient leur séminaire enterraient joyeusement leur vie d'interne. Une sorte de quille, deux jours de folle anarchie, entre chants, cris, jeux, pièces de théâtre, surprises et farces, deux jours de tumulte, de réjouissances et de liberté, rappelant l'esprit de l'adage rabelaisien Fais ce que voudras de l'abbaye de Thélème...

Je suis mon guide dans l'ancien dortoir des internes, cloisonné maintenant en salles de classes, puis nous ressortons. Les multiples cours sur plusieurs niveaux ne cessent de m'étonner. La cour des Tilleuls, pour les sixièmes, en haut. Plus bas, celle des cinquièmes. Enfin, au pied du bâtiment principal du couvent, la cour des quatrièmes/troisièmes.

"L'étage" des sixièmes s'étale jusqu'à la propriété des Perrichons qui abrite aujourd'hui des salles de maths, d'anglais ou d'allemand, pavées de mallons ou au plancher de chêne.


Cette partie a été restaurée, aussi quand Pierre m'invite à passer le nez derrière une porte et à découvrir un escalier ouvragé sculpté par le contre-jour, je lui emboîte le pas avec une curiosité avide. Quand nous retournons au-dehors, le vent nous rapporte les effluves d'huile de colza grillé et de noix qui s'échappent du moulin à huile, à un vol d'oiseau du collège.

Pierre me ramène vers le haut bâtiment des quatrièmes/troisièmes. Ici, les fondations du couvent mêlent leur colonne vertébrale à celle de l'ancien château médiéval, on ne sait où débutent et où s'achèvent les architectures, les lignes de forces et les déclivités se croisent, jusqu'au sols dont les matériaux disparates se succèdent avec les années, mallons, plancher, lino, ciment. Strates infinies où se sont déposés des sédiments d'histoires complexes.

Je n'ai entrevu que la partie émergée de l'iceberg, je le sais. On ne cerne pas un tel lieu à la mémoire gigogne en une simple visite, ni même en une centaine. Je ne sais pas encore si mon roman viendra s'y nicher, ni comment d'ailleurs, l'endroit impose l'humilité. Mais une chose est sûre, mon imaginaire y a pris de l'élan.
Et je repars exaltée comme le Renard du Roman qui vient d'entrevoir un festin à travers une fenêtre et cherche l'interstice pour se glisser à l'assaut.

mardi 8 décembre 2009

Rencontre Bretzel

Vendredi dernier fut organisée une rencontre au sommet.
Au sommet du centre musical de Montbrison, pour une heure et demi de présentation, d’échange et de création autour du conte musical.
L'occasion pour les élèves, auteurs de mots (les CM1 de Moingt, accompagnés de leur instituteur, Bertrand) et les élèves musiciens, les 5ème maîtrisiens (dirigés par leur professeur, Matthieu) de faire connaissance.

Une rencontre à trois temps :

- Un temps de découverte mutuelle, où les 5ème ont chanté deux chansons et où les CM1 ont lu et joué le début de leur conte. Les 5èmes ont alors découvert les deux personnages principaux de l'histoire, Rosaline et Melkar, qui veulent tous deux changer de tête pour des raisons différentes. Melkar a la tête lourde de pensées noires et se trouve moche, tandis que Rosaline, surnommée "tête-de-linotte", oublie les paroles de ses chansons lorsqu'elle monte sur scène...
- Un temps de création, mêlant joyeusement les deux classes autour de deux ateliers (l'un de composition, avec Matthieu, l'autre d'écriture, en ma compagnie.)
- Un temps de (re)présentation, où les deux groupes ont fait part de leurs avancées respectives.

Au menu, donc : une amorce de composition musicale sur le texte - encore inachevé - de la chanson de la tête lourde et l'ébauche d'un autre chanson, la machine à recycler la cervelle.
Recycler la cervelle.
Re si clef la cervelle, déjà une symphonie de mots contenue dans le titre !
Un vent de bretzels a soufflé dans les têtes du groupe des auteurs, cet après-midi là. Les mystères et le sel de l'imagination...
Les deux classes ont fait preuve d'une réelle écoute mutuelle. Elles ont eu plaisir à mêler leurs voix et leurs mots, je crois.
Unies comme deux bretzels ?


Le paradis des idées

Si vous avez perdu la tête, alors ne vous la prenez plus, vous êtes sauvé.

A ceux qui doutent du paradis, ne doutez plus : il existe, je l'ai vu.
Le Paradis des idées.
Là où s'en vont les idées mortes dont on ne sert plus, les idées oubliées.
Quelque part dans la tête d'une classe de primaire, au Chemin Rouge.

Si vous en me croyez pas, prenez l'escalier, montez au premier étage, tournez à droite, dépassez la rangée de porte-manteaux, poussez la porte, il est là.

Là, vous croiserez un architecte, un menuisier et un cuisinier très spéciaux.
Et avec un peu de patience, vous aurez peut-être la chance de rencontrer le jardinier qui fait pousser des graines d'idées.